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Glyphosate – Sommeil et conscience – L’hygiène lumineuse – La bouche, sentinelle oubliée de la santé 

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Glyphosate : la France s’abstient, le vote des 27 de l’UE reporté

La France s’est abstenue, le 13 octobre, lors d’un vote des Vingt-Sept qui portait sur la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’UE. Dans la foulée, la Commission européenne a annoncé que les Etats membres de l’UE n’étaient pas parvenus à s’entendre. Un nouveau vote sera effectué à la mi-novembre. La proposition, que l’exécutif européen peut modifier à tout moment, sera soumise à un comité d’appel, qui se prononcera sur le sort de l’herbicide controversé. Réunis dans le cadre d’un comité technique, des représentants des Etats membres votaient ainsi ce vendredi à huis clos pour approuver ou non cette proposition. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, explique pourquoi la France s’est abstenue : « On a dit, depuis le début, que la proposition de la Commission telle qu’elle est formulée, 10 ans sans conditions, ne correspondait pas à la trajectoire » décidée par la France depuis plusieurs années, qui est de « restreindre les usages, là où il y a des alternatives pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate ». Il existe encore « des impasses techniques », a, en effet, rappelé le ministre estimant qu’il y a, notamment, « besoin de pouvoir utiliser cette molécule dans un certain nombre de cas, comme dans l’agriculture de conservation des sols [qui évite le labour] ou dans les zones montagneuses ». La France demande, en outre, « éventuellement une durée moindre » que les dix ans proposés par la commission ainsi que sa démarche soit « harmonisée au niveau européen » pour éviter toute concurrence déloyale.

France Info, RTL, France Bleu Berry, 13/10, La Tribune, 14/10, Aujourd’hui en France Dimanche, 15/10

Nous sommes capables de répondre aux sollicitations extérieures tout en dormant

Une étude de l’Inserm a montré que les personnes endormies peuvent entendre, comprendre et répondre à des mots prononcés par une voix humaine. Cette capacité est plus fréquente chez les personnes qui font des rêves lucides, c’est-à-dire des rêves où elles sont conscientes de rêver et peuvent contrôler le scénario. Les chercheurs ont utilisé un test où ils ont énoncé des mots existants ou inventés et ont demandé aux participants de sourire ou de froncer les sourcils selon le cas. Ils ont observé que les participants réagissaient correctement tout en restant endormis, et que leur activité cérébrale était différente pendant les rêves lucides. Ces résultats suggèrent que le sommeil n’est pas un état d’isolement total, mais qu’il existe des fenêtres de connexion avec le monde extérieur. Ces fenêtres pourraient avoir des applications pour améliorer le sommeil ou favoriser l’apprentissage, et remettent en question la définition même du sommeil.

Rtl​.fr, 13/10

Lire le communiqué de presse : Un sommeil ouvert sur le monde : nous sommes capables de répondre aux sollicitations extérieures tout en dormant

L’« hygiène lumineuse », indispensable à la santé mentale

Des chercheurs montrent, dans une étude publiée dans la revue Nature Mental Health, qu’une plus grande exposition à la lumière nocturne est associée à un risque augmenté de dépression, d’anxiété, de syndrome de stress post-traumatique, de psychose, de trouble bipolaire et de comportement autodestructeurs. A l’inverse, une plus forte exposition à la lumière du jour diminue les risques. Les auteurs de l’étude ont analysé les données recueillies auprès d’une cohorte britannique de plus de 80 000 adultes, et calculé comment l’exposition à la lumière du jour, et à l’obscurité de la nuit, a une influence déterminante sur notre santé mentale. Au total, 86 772 adultes (de 62,5 ans en moyenne) membres de la cohorte UK Biobanque ont porté au poignet, pendant une semaine, un actimètre (appareil mesurant l’activité motrice) comportant un capteur de lumière pendant sept jours. Puis ils ont, un an et demi plus tard en moyenne, été interrogés sur différents paramètres, dont leur santé mentale. « C’est un très beau travail, d’envergure, se réjouit Claude Gronfier, chronobiologiste au Centre de recherches en neurosciences de Lyon (Inserm). Le lien entre exposition à la lumière et santé mentale avait été mesuré sur des groupes de quelques dizaines de patients venant en laboratoire, jamais sur une population aussi importante, en vie réelle, et venant de toute l’Angleterre ! ». Les auteurs concluent leurs travaux : « Eviter la lumière durant la nuit [et en particulier la lumière bleue émise par les LED et les écrans] et la rechercher durant le jour pourrait être un moyen non pharmacologique efficace d’améliorer la santé mentale. »

Le Figaro, 16/10

En bref

Le Figaro publie un dossier intitulé : « La bouche, sentinelle oubliée de la santé ». L’hygiène dentaire est importante non seulement pour la santé de la bouche, mais aussi pour la santé générale, explique le quotidien. Il existe en effet de nombreux liens entre les maladies bucco-dentaires et les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles articulaires, le pancréas, les reins, le cerveau et même la grossesse. Ces liens sont parfois directs, parfois indirects, mais ils impliquent, tous, les bactéries de la bouche, qui peuvent migrer vers d’autres organes ou produire des substances nocives. Le journal souligne que la prévention commence dès l’enfance, car les caries sur les dents de lait peuvent avoir des conséquences sur les dents définitives.

Le Figaro, 16/10

Le Figaro se penche sur VigilanS, un dispositif de prévention du suicide qui maintient le contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide et qui les accompagne dans leur parcours de soins. L’objectif est d’éviter un nouveau passage à l’acte. Le dispositif, dont Guillaume Vaiva, psychiatre au CHU de Lille, est l’initiateur, a été évalué par Santé publique France et a montré une réduction significative du risque de récidive suicidaire et un gain en coût de santé. Le dispositif fonctionne grâce à une équipe de « vigilanseurs » qui appellent les patients après leur sortie de l’hôpital, leur remettent une carte ressource avec un numéro à appeler en cas de besoin, et leur proposent des stratégies pour faire face aux crises suicidaires. Le dispositif est basé sur le consentement des patients et la collaboration avec leurs soignants habituels. Aujourd’hui, 32 centres VigilanS couvrent l’ensemble des régions françaises y compris les territoires d’outre-mer.

Le Figaro, 16/10

Des chercheuses de l’Oncopole de Toulouse viennent de révéler le rôle du côlon pour combattre les métastases. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour les cancers colorectaux de stade avancé. L’étude, dirigée par Christel Devaud au sein du Centre de Recherche en cancérologie de Toulouse (CRCT), a montré le rôle clé de l’intestin dans le contrôle des tumeurs. Son immunité est non seulement capable d’éliminer les tumeurs intestinales, mais aussi les métastases qui ont migré dans d’autres organes, grâce à une famille de globules blancs appelés les lymphocytes T CD8. « Nous avons injecté à des souris des tumeurs dans le côlon, ainsi que dans les sites métastatiques, comme le foie », explique le Dr Devaud. L’analyse des métastases révèle alors la présence de globules blancs intestinaux… en dehors de l’intestin. « Le côlon aurait donc le pouvoir d’activer ses lymphocytes tueurs et de les envoyer ailleurs, pour combattre les métastases ». Forte de ce constat, une étude est menée sur des patients atteints de cancers colorectaux métastatiques, dont la moitié répond à l’immunothérapie et l’autre non. Les résultats préliminaires permettent d’affirmer que les patients répondant le mieux à l’immunothérapie sont ceux qui présentent une plus grande quantité de lymphocytes T CD8 intestinaux dans leur circulation sanguine et dans leurs métastases. Ainsi, ce traitement a plus de chances de fonctionner chez les patients qui ont une bonne immunité intestinale, mais elle risque d’échouer chez les autres. « Cette découverte pourrait permettre de mieux sélectionner les candidats à l’immunothérapie », souligne la chercheuse.

Femmeactuelle​.fr, 14/10